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5 days ago
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Québecor « n'a pas besoin » de vendre ses tours cellulaires, dit Pierre Karl Péladeau
Au deuxième trimestre, les revenus de Québecor ont totalisé 1,38 milliard, en baisse de 6,5 millions, ou 0,5 %, par rapport à la même période un an plus tôt. (Montréal) Les tours cellulaires de Québecor ne sont pas à vendre. Son patron, Pierre Karl Péladeau, n'a pas l'intention d'imiter son concurrent Telus. Stéphane Rolland La Presse Canadienne M. Péladeau a critiqué cette stratégie en la qualifiant « de solution facile ». « Nous n'avons pas besoin de nuire à nos futures liquidités avec les frais additionnels d'une structure d'ingénierie financière byzantine », a-t-il dit, jeudi, lors d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats trimestriels. L'homme d'affaires a affirmé que le propriétaire de Vidéotron et de Fizz avait un bilan assez solide et générait assez d'argent pour investir dans ses infrastructures. Il estime qu'une telle transaction serait coûteuse à long terme, si Québecor devait par la suite payer pour accéder à son ancien réseau. PHOTO CHRISTOPHER KATSAROV, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau Telus a annoncé, la semaine dernière, la séparation de ses tours cellulaires dans une entité vendue à 49,9 % à la Caisse de dépôt et placement pour un montant de 1,26 milliard. Il s'agit d'une première au Canada, mais cette stratégie est une chose commune aux États-Unis et en Europe. Les autres grandes sociétés de communications canadiennes pourraient emboîter le pas. Pour sa part, l'analyste Maher Yaghi, de Banque Scotia, voit la stratégie d'un œil favorable. Il croit qu'il serait plus rentable pour les sociétés de télécommunications de louer l'accès aux tours plutôt que d'en rester propriétaires. La guerre du câble Québecor a réussi à attirer des milliers d'abonnés au sans-fil, mais la rude concurrence dans le segment du câble lui fait perdre des abonnés. L'entreprise a ajouté 72 000 abonnés au sans-fil au cours du deuxième trimestre, selon les résultats dévoilés jeudi. Elle a toutefois perdu 3200 abonnés internet au cours du début avril à la fin juin. L'analyste Vince Valentini, de Valeurs mobilières TD, interprète ces résultats comme étant mi-figue, mi-raisin. Il souligne que Québecor est parvenue à modérer la diminution du revenu par abonné dans le segment de la téléphonie mobile, tout en faisant le plein de nouveaux clients. « Ça laisse entendre qu'une guerre de prix n'est pas nécessaire et peu probable. » La bataille est plus rude dans le segment du câble. « C'est difficile de prédire à quel moment la concurrence entre Bell et Québecor va se calmer, a réagi l'analyste. Pour cette raison, nous croyons que Québecor est vraiment motivée à augmenter ses revenus par abonné dans le segment de la téléphonie mobile. » Pour le moment, Québecor ne semble pas vouloir mener une offensive pour protéger ses parts de marché dans le câble. « Bell continue d'être extrêmement agressive avec les prix avec du câble et de l'internet au Québec, a répondu le chef de la direction financière, Hugues Simard. Nous maintenons notre stratégie de ne pas répondre. Nous croyons qu'il ne ferait aucun sens pour Bell et nous d'être aussi concurrentiel. » Le secteur des médias demeure sous pression. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) du Groupe TVA est passé de 11,4 millions à seulement 1,8 million. Les médias restent un poids plume dans l'empire de Québecor. Le secteur des télécommunications a généré plus de 85 % des revenus au deuxième trimestre. Questionné sur l'avenir du secteur médiatique, M. Péladeau a indiqué que la fermeture de chaînes spécialisées était une possibilité, mais il a laissé entendre que la vente de la division ou sa fermeture n'était pas sur la table. « Il n'y a pas de solution finale, a-t-il dit. Nous allons continuer d'accompagner ce que nous considérons être un actif important pour le Québec. » Dans l'ensemble, Québecor a dévoilé des résultats relativement similaires aux attentes des analystes. Son bénéfice net a augmenté de 4,9 % à 217,7 millions au deuxième trimestre. Les revenus, pour leur part, ont totalisé 1,4 milliard, en baisse de 6,5 millions, ou 0,5 %. Le bénéfice ajusté par action s'est établi à 0,99 $. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 0,98 $ et des revenus de 1,4 milliard, selon la firme de données financières Refinitiv. L'action de Québecor perdait 1,37 $, ou 3,55 %, à 37,21 $ à la Bourse de Toronto vers midi.


La Presse
01-08-2025
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Telus vend 49,9 % de ses parts dans les tours cellulaires à La Caisse
La transaction permet à Telus de monétiser ses tours et à La Caisse de mettre la main sur des actifs donnant des revenus « stables et prévisibles ». Telus vend 49,9 % de ses parts dans les tours cellulaires à La Caisse (Montréal) Telus vend ses tours cellulaires qui seront gérées par une nouvelle entreprise basée à Montréal. La Caisse de dépôt et placement investit 1,26 milliard pour mettre la main sur 49,9 % des parts de la nouvelle entité. Stéphane Rolland La Presse Canadienne Le nouvel opérateur Terrion, dans lequel la société de télécommunications de Vancouver conserve une participation majoritaire de 51,1 %, possédera les 3000 tours de Telus, a annoncé l'entreprise plus tôt vendredi. Elle comptera une quarantaine d'employés. Cette transaction permet à Telus de monétiser ses tours et à la Caisse de mettre la main sur des actifs donnant des revenus « stables et prévisibles ». « On peut avoir ces revenus qui sont stables, qui vont résister aux chocs, qui vont résister à l'inflation », a expliqué le premier vice-président et chef des infrastructures de la Caisse, Emmanuel Jaclot, en entrevue. Le secteur a le vent dans les voiles, a ajouté le gestionnaire. « On anticipe une croissance du volume de données d'entre 20 % et 25 % par an. » Même si la technologie devient plus efficace, « il faut » construire de nouvelles tours pour répondre à la demande, a ajouté M. Jaclot. « Il y a encore des trous de couverture au Canada, au Québec, on le sait. Donc, densifier un peu le réseau pour améliorer la connectivité, c'est aussi une des missions qu'on se donne. » S'il s'agit d'une première au Canada, cette stratégie est courante en Europe et aux États-Unis. La Caisse a déjà investi dans des infrastructures de télécommunications à l'international aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Espagne et en Nouvelle-Zélande. « On a une belle expertise dans le secteur », a ajouté M. Jaclot. Terrion compte réaliser également des investissements « conséquents » en construisant d'autres tours, a répondu le chef des services technologiques de Telus, Nazim Benhadid, en entrevue. Telus ne sera pas le seul client de la nouvelle entreprise. Si les géants des télécommunications sont déjà obligés de louer l'accès à leur réseau en vertu du cadre réglementaire canadien, Terrion compte être plus active pour faire connaître son offre auprès des autres opérateurs. « On s'attend à ce que l'utilisation de nos tours augmente avec le temps parce que c'est un modèle commercial », a dit M. Benhadid. L'analyste Maher Yaghi, de Banque Scotia, croit que les autres géants des télécommunications suivront dans la même direction. « La glace est brisée », a-t-il réagi dans une note. M. Jaclot ne ferme pas la porte à l'acquisition d'autres tours au Canada. « Ça nous intéresserait », a-t-il répondu. La transaction pourrait se faire hypothétiquement par l'entremise de Terrion ou elle pourrait se faire avec une entente différente entre la Caisse et une autre société de télécommunications, a avancé M. Jaclot. L'annonce a été faite en même temps que la publication des résultats du deuxième trimestre de Telus. Elle a annoncé une perte nette de 245 millions pour le trimestre clos le 30 juin, comparativement à un bénéfice de 221 millions au même trimestre l'année dernière. La société vancouvéroise explique ce passage d'un bénéfice à une perte par une dépréciation de 500 millions de la valeur de Telus Digital. Le chiffre d'affaires consolidé s'est élevé à 5,08 milliards, en hausse par rapport à 4,97 milliards pour le même trimestre l'année dernière. L'action de Telus perdait 0,72 $, ou 3,23 %, à 21,60 $ à la Bourse de Toronto en après-midi.